Portrait actualisé des écarts qui se creusent et qui divisent les Français et des raisons profondes des inégalités sociales, au fil de 120 cartes
Des contributions sur les interactions entre crises et migrations dans les pays en voie de développement, dans une approche pluridisciplinaire qui explore des sujets aussi variés que les usages sémantiques et stratégiques, l'histoire des populations, la protection juridique, la pauvreté, la perception des expériences migratoires, les questions identitaires, etc.
Depuis un demi-siècle, les flux migratoires n'ont cessé de se développer entre l'Amérique latine et l'Europe. La révolution cubaine, l'avènement de la dictature chilienne et le sort des exilés latino-américains ont ému les populations européennes qui se sont montrées particulièrement accueillantes. Mais dans le contexte de crise économique actuelle, les représentations changent et c'est à présent vers l'Amérique latine que se tournent certains Européens en quête d'une vie meilleure.
Depuis la crise de 2008, la situation des résidents latino-américains s'est agravée avec une forte augmentation du chômage qui rend problématique leur intégration à la société nippone. Même les Japonais qui avaient émigré en Amérique latine dans les années 1970 n'ont trouvé en rentrant au Japon au milieu des années 1980 que des emplois précaires, de l'intérim et peu de possibilité d'organiser une ascension sociale.
Les artistes urbains n'ont pas attendu la crise économique de 2008 pour s'élever contre les inégalités économiques et la société à deux vitesses. Tels des chroniqueurs de la rue, à travers leur art, ils continuent à aborder des thèmes depuis toujours intimement liés à leur vie quotidienne. Un art engagé qui, pourtant, n'obtient pas facilement la faveur du public et reste boudé par les « Beaux-Arts ».
L'émigration mexicaine en direction des Etats-Unis pourrait bien être arrivée à saturation. Le Mexique en pleine explosion démographique constituait pourtant une réserve de main-d'oeuvre pour son puissant voisin du Nord. Désormais, la circulation migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis se heurte à une frontière de moins en moins perméable. Depuis plusieurs années, la perception négative des migrants mexicains sur le territoire américain se conjugue à une politique dissuasive censée répondre à la crise économique.
Les bouleversements sociaux, économiques et surtout politiques qui ont affecté les pays du Maghreb ont engendré de profondes mutations en matière de migrations sur les pourtours de la Méditerranée. Ce dossier analyse les nouvelles figures migratoires qui se déploient de nos jours dans l'espace euromaghrébin en interrogeant également les reconfigurations de l'économie mondiale et des stratégies de recrutement des profils très qualifiés des firmes internationales.
Dans un contexte d'incertitude économique et politique, la migration vers les Etats-Unis est de moins en moins envisagée par les Mexicains comme une opportunité, phénomène qui se combine à un important flux de migrants de retour. Pour la première fois, le solde migratoire est proche de zéro. Ce nouveau scénario permet de réévaluer les modestes contributions de la migration internationale au développement local et de repenser l'impact de la migration tout comme les défis que ces changements impliquent pour l'avenir
Ce livre présente les actes du colloque " Immigration/Intégration : un essai d'évaluation des coûts économiques et financiers ", organisé, le 17 novembre 2005, par l'Institut de géopolitique des populations. Les débats étaient axés sur les coûts économiques et financiers de l'immigration et de l'intégration des communautés issues de l'immigration. Les interrogations l'étaient sur le fait de savoir si le couple immigration/intégration se traduit par un bénéfice économique, ou un avantage, pour le pays d'accueil, la France en l'occurrence ?
Analyse et comparaison de la réaction des Français face aux immigrés dans les années 1930 et les années 1980 qui ont en commun d'être des périodes de forte présence immigrée, de crise économique et de chômage.
En Europe, l'historiographie s'est penchée sur les liens entre colonisation et immigration, d'abord dans les pays anglo-saxons, et plus récemment, en France, en Italie et en Espagne. Les crises sociales et économiques mettent à nu l'imaginaire colonial à propos des populations immigrés issues des ex-empires, entraînant une gestion sécuritaire de l'immigration dans l'espace européen
Cet ouvrage qui recueille des articles rédigés par les membres du Comité Kosovo publiés pour partie dans la revue Esprit, permet de comprendre les ressorts de la catastrophe largement prévisible. Les analyses remontent à une période antérieure à l'entrée en jeu des forces alliées ce qui permet une mise en perspective des différentes séquences de la crise.
D'un point de vue historique, l'insertion professionnelle des étrangers en France est déterminée par la situation du marché du travail et les besoins de main-d'oeuvre des entreprises. Les ouvriers non qualifiés, majoritairement présents dans le bâtiment-travaux publics pour répondre à la croissance économique des trente glorieuses, se sont sédentarisés avec leurs familles et se sont retrouvés confrontés au chômage dû à la crise économique et à la raréfaction de l'emploi non-qualifié. Cependant une lente diversification sociale s'opère dans les secteurs d'activité 9 pour cent d'entre eux sont cadres supérieurs, et le taux d'activité des femmes s'est considérablement accrue mais l'ampleur du chômage freine aujourd'hui toute mobilité sociale.
Suivant la pensée de R. Bastide, l'auteur a pris en compte les cadres sociaux de l'acculturation dans l'analyse des ressources symboliques mises en oeuvre dans la constitution des différentes générations de migrants malgaches en France. En particulier, il met au jour comment les frontières ethniques sont produites et reproduites par les diverses générations au cours de leurs interactions sociales avec les membres de la société d'immigration, mais aussi en fonction de leur société d'origine. La mise en perspective historique de la construction identitaire des différentes générations arrivées dans les années 1950, 1960 et 1970 conduit à démentir l'image unilatérale de l'immigration des élites malgaches en révélant une autre facette du phénomène migratoire. L'ethnicité malgache contemporaine est ici présentée comme héritière de la classification sociale des Malgaches effectuée par les Français pendant la période coloniale et puis de celle opérée au moment de l'indépendance. Enfin, elle est liée à la manière dont la société française de nos jours considère la différence culturelle dans une période de crise économique qui ne permet pas à cette élite d'envisager le retour au pays d'origine.